2023
31e Journées Nationales d’Etude – MARSEILLE
” PETIT DEVIENDRA GRAND, QUI DES DEUX IMPRIME L’AUTRE ?
REGARDER LA PETITE ENFANCE EN ACCUEIL FAMILIAL “
Bernard GOLSE
Pédopsychiatre-Psychanalyste
“Le bébé en souffrance chez l’adolescent”
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Miriam RASSE
Psychologue, Formatrice Association Pikler Loczy
“Prendre soin d’un tout jeune enfant en placement familial : du corporel au psychisme”
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Cécile NOUNOU
Magistrate
« Le juge et le placement familial »
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Alexandra DEPREZ
Docteur en psychologie
« Observations en pouponnière : décodage des indices de souffrances psychiques, de trauma développemental et de difficultés d’attachement chez le bébé et le jeune enfant placé »
⇩
Bernard GOLSE
Questions du public
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Cécile NOUNOU – Catherine POTEL
Questions du public
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Arnaud DEROO
Psychothérapeute et psychanalyste Jungien
“Comprendre les émotions et comportements de l’enfant à la lumière des neurosciences affectives et sociales et de la théorie de l’attachement”
⇩
CPFS de Maubeuge
⇩
Catherine POTEL
Psychomotricienne Psychothérapeute
« Des pieds qui ne touchent pas terre »
⇩
Pierre Delion
Pédopsychiatre
« Eloge de la fonction phorique : “Soutenir les professionnels pour soutenir les enfants” »
⇩
Miriam RASSE – Arnaud DEROO
Questions du public
⇩
Pierre DELION
Questions du public
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2022
30e Journées Nationales d’Etude – MARSEILLE
”Accueillir l’altérité en placement familial
Quand l’accord danse…“
Jérôme Beaury
Auteur et ancien enfant accueilli.
Jérôme BEAURY nous livre son parcours d’enfant placé. Balloté de familles d’accueil en maisons d’enfants, il nous fait part des relations tissées avec les personnes rencontrées. Véritable hymne à l’optimisme. fort et bouleversant.
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Brigitte Juy-Erbibou
« Lorsque l’enfant paraît : pour une éthique de l’altérité. »
Que signifie la formule “mettre au monde” un enfant ? Que l’enfant soit naturellement, biologiquement son enfant, la mise au monde d’un être ne requiert-elle pas toujours un acte symbolique de reconnaissance, un acte d’adoption ?
⇩
Philippe Gaberan
« La rencontre aux prises de l’évolution actuelle du travail social. »
Dans le cadre spécifique d’un placement familial, savoir accueillir c’est pouvoir offrir une qualité de présence de sorte que de dessous le gamin, arrivant porteur de ses symptômes, jaillisse de nouveau l’enfant ou l’adolescent, riche de son propre désir à être.
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Témoignage Christelle Berthier et réponses aux questions de la matinée
Christelle BERTHIER est ASS FAM depuis 1998, elle a accueilli de nombreux enfants et jeunes aux profils différents. Depuis 2014 ce sont principalement des MNA venus d’Egypte et d’Afrique Subsaharienne. Elle témoigne de l’enrichissement mutuel de ces rencontres altérantes et de la pertinence de ce type d’accueil dans une visée d’intégration dans toutes les dimensions.
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Brigitte Courrée
« L’adolescent confié et l’altérité. »
Qui que l’on soit, on ne peut pas ne pas s’identifier. Devant cette absolue nécessité, l’adolescent confié fait face aux paradoxes de la construction de l’identité : Suis-je pareil ou différent ?
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Nada Abillama-Masson
«Le placement : un exil pour l’enfant ? »
Un exil Quitter un lieu connu et familier. Se retrouver hors de chez soi, hors soi. Un placement Déplacement. Mouvement. Transfert. Migration
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Thierry Darnaud
« Habiter : Un chez moi chez l’autre »
“Habiter et vivre quelque part, ce n’est pas la même !” Pouvoir habiter un nouveau lieu c’est revendiquer qu’un morceau du territoire de l’accueillant serait à eux, comblant ainsi le fossé entre le présent et le passé, leur vie dans leur famille. Mais pour quel avenir quand ni l’un ni l’autre ne sont envisageables dans le futur ?
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2021
29e Journées Nationales d’Etude – LA ROCHELLE
”Dessine-moi ma fratrie on m’a emmêlé les pinceaux “
Brigitte COURREE
Philosophe, ancienne défenseure du droit des enfants
« Confusion entre Lien et Relation au coeur
du débat sur les fratries »
Confusion entre Lien et Relation au coeur du débat sur les fratries. Des termes qui ne recouvrent pas les mêmes modes de manifestation.
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Céline RAPHAEL
Médecin, autrice de “La Démesure”
« Quand seul l’un des enfants est éloigné. Témoignage »
Céline raphaël vient témoigner de son histoire de fratrie. En effet, sa soeur, elle, n’a pas été placée…
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Régine SCELLES
Professeure de psychologie clinique et psychopathologie
« Fratrie de tous les dangers et ressources possibles »
En quoi nous nous ressemblons, en quoi nous sommes différents ? La fratrie comme ressource, le lien fraternel sur la scène sociale. Le propos reprend ce qui entrave et/ou pourrait favoriser le plaisir du “parler ensemble”, du “penser ensemble” entre enfants au sein de la famille.
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Daniel MARCELLI
Docteur en médecine, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
« Qu’est-ce qui fait fratrie en PF ? »
Ce travail explore les particularités du lien fraternel à la lumière des mythes et des théories psychologiques. Les questions de partage, coopération, rivalité, jalousie sont évoquées et leur incidence dans les placements.
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Partage d’expériences de professionnel.le.s de terrain
« Accueillir les fratries autrement »
Partage d’expériences.
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Adeline GOUTTENOIRE
Juriste
« La fratrie au prisme du droit et de son évolution. »
Les liens des membres d’une fratrie entendue comme l’ensemble des enfants ayant le même père ou/ et la même mère, occupent une place plus importante dans les textes juridiques depuis une époque récente, et notamment depuis une loi du 30 décembre 1996 issue du Parlement des enfants…
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Philippe FABRY
Docteur en sciences de l’éducation
« Fratries et placement familial : L’apport de l’anthropologie. »
Cette intervention s’appuie sur un double constat : le délaissement parental est mal défini et mal reconnu dans notre pays ; et lorsque les intervenants sociaux se préoccupent de soutenir les liens fraternels, c’est le plus souvent quand les parents ne le font pas, ou insuffisamment. D’où cette question : se substituer aux parents pour faire vivre une fratrie serait-il un moyen d’éviter la question du délaissement ..?
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Catherine SELLENET
PRofesseure des universités, psychologue, docteure en sociologie, chercheure au CREN
« Les invisibles de l’accueil : les enfants accueillants. »
Que peut-on éprouver pour ce nouveau venu propulsé au sein de la famille, avec lequel il va falloir partager des espaces, des adultes, du temps et surtout la tendresse et l’attention dispensées par ces mêmes adultes ?
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Ivy DAURE
Docteure en psychologie et chercheuse
« Fratrie et identité : Le sujet en construction »
Comment les relations fraternelles peuvent-elles évoluer dans des contextes carencés, violents, abusifs, maltraitants ? Quel est le rôle de la fratrie dans ces situations difficiles et défavorables à la construction identitaire sécure ?
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2019
28e Journées Nationales d’Etude – DIJON
” Une nécessaire rencontre des corps en placement familial “
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Madame Bénédicte AUBERT
Présidente de l’ANPF
« Allocution d’ouverture »
David LE BRETON
Professeur de Sociologie Université de Strasbourg
« Corps et Enfance : quelques questions »
Toute la sensibilité de l’enfant est imprégnée d’une relation sociale et culturelle aux sens, aux émotions, à la communication à l’autre. Le monde se donne à travers le corps, et les personnes qui entourent l’enfant en sont les passeurs…
Philippe FABRY
Educateur, docteur en sciences de l’éducation, formateur à l’IRTS de Paris Ile de France
« Le corps, les liens, l’identité »
Les enfants placés en famille d’accueil vivent deux types de soins parentaux, ceux de leurs parents légaux et ceux de leurs parents d’accueil. A partir d’une recherche, des assistants familiaux décrivent et analysent trois types de perturbations mettant en jeu le corps de l’enfant accueilli : le corps sous-développé, le corps intranquille, le corps dépossédé…
David GRAND
Sociologue, Chercheur à L’ESPASS/IREIS, formateur à L’IREIS de la Loire et Chercheur associé au Centre Max Weber
« Sociologie de la cohabitation au domicile de l’assistant familial : entre découverte, tâtonnements, faux-pas et accords »
Se questionnera la cohabitation au domicile de l’assistant familial entre l’enfant placé, l’assistant familial et sa famille. Au cours des interactions ordinaires, comment les uns et les autres se découvrent-ils ? Quel accord ou désaccord entre les intimités respectives ? Et comment l’éducation de l’enfant ^lacé est-elle possible dans ce cadre qui ne va pas de soi ? …
Maleck BOUKERCHI
Philo-conteur, ludologue en pédagogies alternatives, anthropologue spécialisé sur les logiques du lien/lieu et liant social
« Du dépassement de soi vers l’accomplissement de soi : une ode-mélodie-voyage du Corps Transpirant, Respirant, Aspirant et Inspirant des « Un-possibles » »
Ce qui fait la beauté du vivre, de toute espérance lucide qui se veut aussi bien un voyage intérieur qu’extérieur, c’est notre capacité à se laisser aller à tous les possibles de découverte pour nourrir notre élan, notre allant vital, et de croire en son potentiel. Et le premier des potentiels, la base fondamentale de notre épanouissement est notre corps, la plus belle mécanique-organique créée à ce jour qui nous permette de toucher à tous les impossibles/ Un possibles …
Benjamine WEIL
Philosophe.
« Je, n’est corps qu’en tant qu’on me touche »
Si le touché est aujourd’hui reconnu comme nécessaire à la construction de soi, il suppose d’être entendu comme une caresse et non une prise. Ce qui différencie l’un de l’autre, c’est que la première ne sait pas où elle va, quand la seconde a uN objectif précis ….
Jean Pierre BENAT
Psychologue-clinicien, Enseignant-chercheur, Professeur d’Arts Martiaux
« De la violence mimée à la violence réelle ou de la violence comme « langage » »
Plongé dans une famille d’accueil dont il ne possède pas les codes, l’enfant/l’adolescent, sans les mots pour distancier les affects, en est souvent réduit à des passages à l’acte violents illisibles, cette brutalité n’est cependant pas « brute » et opaque, mais reproduit une palette de postures empruntées à sa meute et/ou aux médias…
Mickaël BALANDIER
Docteur en droit, dirigeant d’un cabinet d’audit et de formation en secteur social et médico-social
« Incorporé »
Placé dans une famille d’accueil, le mineur y est en quelque sorte incorporé …
L’étymologie du mot en particulier le double sens « dans » et « vers » du préfixe « in » invite à cerner tant les contours que la dynamique de cette prise de corps…
Johann JUNG
Psychologue-clinicien, Docteur en psychopathologie clinique
Maître de conférences en psychologie clinique à l’Université de « Lumière Lyon 2 »
« Une nécessaire rencontre des corps »
2018
27e Journées Nationales d’Etude – SAINT MALO
”Entre grand large et parcours côtiers. L’accueil familial peut-il répondre à tout ?“
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Mme Nathalie LE VILLAIN représentant M. Claude RENOULT Maire de St-Malo
« Allocution d’ouverture »
Geneviève AVENARD
Défenseure des enfants, adjointe au défenseur des droits, présidente du réseau européen des défenseurs des enfants.
« Besoins et droit de l’enfant en situation de handicap »
Jean Louis NOUVEL
Pédopsychiatre, président du RIAFET
« Faire équipage pour soutenir le développement de l’enfant, quand la traversée croise dans la tourmente les récifs de la réalité et des forces de déliaisons … une gageure ? »
Séverine EUILLET
Maîtresse de conférences en sciences de l’éducation, Centre de recherche éducation et formation, Université de Nanterre.
« Conceptions et pratiques de l’accompagnement de l’enfant protégé : l’exemple de la santé »
Philippe FABRY
Educateur, docteur en sciences de l’éducation, formateur à l’IRTS de Paris Ile de France
« Quel sera le travailleur social de demain ? »
Mme Véra BRIAND représentant M. Jean-Luc CHENUT Président du Conseil Départemental
« Allocution d’ouverture »
Marie-paule MARTIN-BLACHAIS
Directrice de la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l’enfant
« Une prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, un nouveau paradigme de la politique de protection de l’enfant au service du bien-être de l’enfant : quelle appropriation pour les professionnels ? »
Catherine SELLENET
Professeur des universités en sciences de l’éducation, psychologue, sociologue.
« La loi de 2016, un changement majeur dans la politique publique de la protection de l’enfance : quelles conséquences sur le terrain ? »
Table ronde à l’invitation de Mme Claire WEIL
Formatrice et auteur de « L’enfant en situation de handicap »
«Des contraintes institutionnelles réciproques aux opportunités du travail collaboratif »
Table ronde à l’invitation de Mme Astrid HIRSCHELMANN
« Prestations novatrices et fonctionnements adaptés en accueil familial »
Les organisations de certains accueils d’enfants évoluent vers des prises en charges atypiques, ou la mise en place de partenariats particuliers. Pourquoi ? Quels intérêts pour quels projets ?
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Benjamine WEIL
Philosophe
« La complexité des articulations comme ouverture des possibles »
2017
26e Journées Nationales d’Etude – NANCY
« Je t’aime de tout mon care »
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Mme Laurette DETRY
Psychologue
“Favoriser et soutenir une relation affective entre un enfant et son assistant familial – un défi toujours”
M. Xavier MOYA-PLANA
Psychologue, psychanalyste
“Fonction de direction et implication affective dans le placement familial – fais-moi une place”
M. Serge ESCOT
Psychothérapeute
“Les mots de la technocratie et les mots de la clinique peuvent-ils faire bon ménage”
Mme Laurie LAUFER
Psychanalyste
“Ce que les mots nous font dire, ce que les mots nous font faire, ce qu’ils font de nous”
Mme Fabienne QUIRIAU
Directrice Générale de la CNAPE
“Vers une meilleures prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant”
Mme Anne OUI et M. Gilles SERAPHIN
Chargée de mission auprès de l’ONPE – Sociologue ancien directeur de l’ONPE
“L’accueil familial comme laboratoire du care”
M. Roland JANVIER
Chercheur en sciences sociales
“Et pour aller plus loin… “
M. Philippe GABERAN
Docteur en sciences de l’éducation
“Oser le verbe aimer en protection de l’enfance – quelles approches en formation “
M. Michel CHAUVIERE
Sociologue, chercheur émérite au CNRS
“Les mots de métiers à l’épreuve de la nouvelle gestion publique – histoire et actualité”
2016
25e Journées Nationales d’Etude – PARIS
« 25 ans de réflexion »
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Présidents et ex présidents de l’ANPF
“25 ans de réflexions”
Anne OUI et Ludovic JAMET
Chargée de mission pour l’ONED – Directeur adjoint des politiques d’accompagnement
“Les affaires de famille(s) pas si simple – où se situe l’intérêt de l’enfant”
Serge HEFEZ
Psychiatre, psychanalyste
“La co-parentalité, la pluri-parentalité, la fabrique de la parentalité”
Michel FOUDRIAT
Sociologue enseignant à l’université de Paris-Est Créteil
“Controverses et jeux de pouvoir autour de l’interprétation du principe de l’intérêt de l’enfant”
Daniel COUM
Psychanalyste, psychologue-clinicien
“Quelles familles pour l’enfant (dé)placé”
Table ronde
“Parenté partagée points de vue d’enfants et de parents”
Daniel MARCELLI
Pédopsychiatre
“Les changements dans les modèles éducatifs produisent-ils un nouvel enfant”
Séverine EUILLET
Maîtresse de conférences en sciences de l’éducation, Centre de recherche éducation et formation, Université de Nanterre.
“La professionnalisation – un mouvement global aux déclinaisons particulières”
2015
24e Journées Nationales d’Etude – LILLE
« Autonomie quand tu nous (re)tiens, 18 ans avant … Après »
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Pierrine ROBIN
Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Paris Est Créteil
“La transition à l’âge adulte au prisme d’une recherche par les pairs”
Cette recherche s’intéresse à la transition à l’âge adulte des jeunes sortants des dispositifs de la protection de l’enfance. A partir d’une recherche par les pairs, la spécificité de la trajectoire à l’âge adulte de ces jeunes est explorée. Ils sont confrontés à un processus accéléré et compressé de transition à l’âge adulte mais aussi à un ajustement identitaire important face aux multiples transitions auxquelles ils sont confrontés en même temps ….
Karima LAZALI
Psychologue clinicienne, psychanalyste, auteur de la « parole oubliée », éditions érès 2015.
« L’envers de la protection »
Nous allons tenter de déplier les différents sentiments qui traversent les enfants placés depuis leur jeunes âges, émaillés d’un vécu de trahison et d’exclusion de leur histoires « propres » qui se serait fait au nom de la dite « protection de l’enfance ». La difficulté d’accès à l’autonomie serait là entendue comme issue d’une non séparation avec les dispositifs institutionnels proposés, d’où les violences de certaines fin de prise en charge au moment de la majorité.
Nathalie CHAPON
Docteur en Sciences de l’éducation, enseignante et chercheur à Aix-Marseille-Université
“Histoire de vie”
Regards croisés sur l’histoire de vie des enfants confiés » L’expérience de séparations, parfois répétées, confronte l’enfant à des pertes graves qui, si elles ne prennent pas sens pour lui dans une histoire de vie, constituent des menaces sur sa construction identitaire et sur son développement. Ecrire l’histoire de vie de l’enfant et garder des traces dans un cadre spécifique où le professionnel en charge de l’enfant est aussi porteur de son histoire s’avère plus que nécessaire. Dans le cadre de la protection de l’enfance et plus particulièrement de l’accueil familial, l’enfant accueilli tisse son histoire ou une partie de celle-ci au sein d’une famille qui n’est pas la sienne. On observe que l’histoire de l’enfant donne lieu à la production de traces écrites ou visuelles. Que représentent ces pratiques biographiques en protection de l’enfance ? Quelles formes prennent-elles ? Quels rôles leurs attribuent les assistants familiaux et les enfants ? Comment cette histoire à penser, à écrire et à transmettre peut-elle être une aide dans l’accession du jeune à son autonomie ?
IRTS
“Je veux du soleil”
Regards croisés sur l’histoire de vie des enfants confiés » L’expérience de séparations, parfois répétées, confronte l’enfant à des pertes graves qui, si elles ne prennent pas sens pour lui dans une histoire de vie, constituent des menaces sur sa construction identitaire et sur son développement. Ecrire l’histoire de vie de l’enfant et garder des traces dans un cadre spécifique où le professionnel en charge de l’enfant est aussi porteur de son histoire s’avère plus que nécessaire. Dans le cadre de la protection de l’enfance et plus particulièrement de l’accueil familial, l’enfant accueilli tisse son histoire ou une partie de celle-ci au sein d’une famille qui n’est pas la sienne. On observe que l’histoire de l’enfant donne lieu à la production de traces écrites ou visuelles. Que représentent ces pratiques biographiques en protection de l’enfance ? Quelles formes prennent-elles ? Quels rôles leurs attribuent les assistants familiaux et les enfants ? Comment cette histoire à penser, à écrire et à transmettre peut-elle être une aide dans l’accession du jeune à son autonomie ?
Témoignage des Assistants familiaux LILLE 2015
Frédérique VAN LEUVEN
Psychiatre au Centre Psychiatrique Saint Bernard à Manage, Belgique
“L’autonomie un processus qui débute tôt”
L’autonomie (du grec, « soi-même » et « lois ») est définie comme la faculté d’agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite, sans se laisser dominer par des tendances collectives et sans trop se soumettre à une autorité extérieure. Cette capacité procède d’un mouvement qui se joue déjà dans les tout premiers mois de vie, alors même que le bébé est dans une situation de dépendance complète. Elle est liée à l’émergence de la conscience de soi et du sentiment de sa propre valeur, à partir d’une action possible sur le monde. Elle constitue un enjeu très particulier pour les enfants souvent ballottés quand ils font l’objet de placements. A l’adolescence, elle se rejoue et se conjugue aux questions d’appartenance. Elle est au cœur des réformes dans les politiques d’emploi et d’assistance.
Jean-Michel LONGNEAUX
Philosophe, professeur aux facultés universitaires de Notre Dame de la paix à Namur, conseiller en éthique dans le domaine de la santé en éducation.
“Les familles sont faites pour être quittées”
Table ronde – Grand Ouest
“Le travail d’équipe partie 1”
Isam IDRIS
Psycho-anthropologue, chargé de cours à l’Université de Paris XIII et co-thérapeute à la consultation transculturelle du Pr. M-R Moro CHU Avicenne, 93017 Bobigny
“Rites et ritualité pour une bonne fin du placement familial et la conquête d’autonomie des jeunes placés”
La fin du placement en famille d’accueil constitue souvent une sortie de l’éphémère et de ses illusions pour affronter le réel de l’instant présent. Elle représente une contrainte libératrice pour les familles (naturelles et d’accueil) ainsi que pour les jeunes adultes. Or, assumer la contrainte et la conquête de l’autonomie individuelle comporte un risque impliquant la participation de tous les protagonistes du placement. Il s’agit d’empêcher que la fin du placement ne débouche sur l’errance des jeunes et l’insatisfaction des familles. Considérant le placement en famille d’accueil comme une véritable migration d’enfants, on peut travailler à la fois, l’autonomie des familles et celle des enfants placés. La ritualisation de l’arrivée et du départ des enfants des familles permettra l’autonomie de ces dernières et de ces jeunes qui ne sont plus enfants.
Silvio PREMOLI
Chercheur en Pédagogie générale et sociale à l’Université catholique du Sacré-Cœur de Milan
“Faciliter les transitions vers l’âge adulte”
Devenir adulte est difficile pour tout adolescent. Mais c’est certainement plus difficile encore pour ces adolescents issus de familles vulnérables, maltraitantes, négligentes et qui, pour ces raisons, ont passé une partie de leur enfance ou adolescence sous la protection des services sociaux, placés dans des établissements pour mineurs, ou en famille d’accueil. Les adultes concernés par le placement familial, intervenants ou familles d’accueil, sont eux aussi préoccupés par cette transition vers l’indépendance, et par la date fatidique de la majorité. Cette présentation vise à mettre en évidence la complexité et la variété des situations de transition vers l’autonomie en placement familial, au niveau international. Elle nous permettra de mettre l’accent sur les facteurs de résilience, en tant que facteurs de réussite des transitions vers l’autonomie, afin qu’ils soient identifiés et utilisés dans nos pratiques d’accueil familial.
Anne OUI
Chargée de mission à l’ONED, en détachement du ministère chargé des affaires sociales
“Accompagner les jeunes dans le passage à l’âge adulte”
Dans la société contemporaine, l’accession vers l’âge adulte est devenue plus longue et difficile pour la jeunesse en général. Pour le public des jeunes sortants des dispositifs de protection de l’enfance, le passage à la vie autonome constitue un temps de vulnérabilité et s’avère rapide, voire brutal. En France et dans les pays occidentaux, des politiques publiques et des dispositifs spécifiques visent à accompagner les jeunes dans ce moment particulier : quels en sont les principes et les modalités ? A partir d’expériences analysées notamment dans le cadre d’études conduites par l’ONED, quelles pratiques mettre en œuvre pour soutenir les jeunes sortants en répondant à leurs besoins ?
Patrizia CRUPI-LEMAIRE
Psychologue, thérapeute couple et famille
“De la dépendance vers l’individuation et de l’appartenance vers la différenciation”
L’entrée dans l’âge adulte et l’accès à l’autonomie sont des caps difficiles à franchir, surtout pour ceux qui ont grandi sans le soutien de leur famille. Pour les jeunes que nous accueillons,l’accompagnement sur le chemin de l’autonomie reste un objectif fondamental pour les professionnels que nous sommes. Devenir autonome suppose la capacité de s’éloigner de ses figures d’attachement tout en négociant de nouvelles modalités relationnelles. Devenir un “soi” différencié de l’autre tout en gardant une identité commune à son groupe d’appartenance, gérer ses dépendances liées à sa personnalité, à ses appartenances, à sa culture,favoriseraient ainsi le passage vers l’autonomisation. Conforter ses attachements dans notre époque moderne qui valorise l’autonomie sous l’angle de “se déprendre de toutes choses pour gagner en liberté de choix”, serait-ce une contradiction? Qu’en est-il de ce qui se joue dans la réalité du placement au travers des conflits d’appartenance et de loyautés ? Certains jeunes ne peuvent s’empêcher de penser à un retour en famille… Comment se délier d’une famille dont on attend toujours quelque chose ?
2014
23e Journées Nationales d’Etude – MONTPELLIER
« Mes parents même à la folie, le Placement Familial à l’épreuve des pathologies psychiques des parents”
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Margot COTON – Assistante familiale
« Du côté de chez soi : frontières et intrusion »
Jean Bernard ANDRIEU – Pédopsychiatre, PFS Entr’actes – Lille , ITEP de Croix
“Un réseau peut-il être fou : la santé mentale du partenariat”
Marina STEPHANOFF – Psychologue clinicienne, psychanalyste
« Chercher le possible, même quand tout semble impossible »
Dr Hana ROTTMAN
“Pour soutenir l’accueil des enfants séparés: la fonction de référence”
Compagnie CT31 NICE
“Mes parents…émois…et moi”
Paule RUIZ – Assistante familiale
« Du côté de chez soi : frontières et intrusion »
Georges JUTTNER – Psychiatre, pédopsychiatre, psychanalyste, expert près de la cour d’appel en pédopsychiatrie et agréé par la cour de cassation.
“Papa, maman, le juge et moi”
Pour le pédopsychiatre, psychanalyste, le droit fondamental de l’enfant n’est-il pas le droit à l’identité ? L’identité ce n’est pas seulement le droit à un nom, c’est effectivement le droit à être inscrit dans la transmission d’une culture familiale, de l’histoire d’une famille. Ce droit là est le droit minimum pour chaque Sujet de se construire à sa vitesse, à sa manière à lui. Il y a ce que les psychanalystes, appellent le temps du Sujet. Chaque Sujet a son temps pour se construire, et ce n’est pas le temps du psychiatre, ce n’est pas le temps de l’éducateur, ce n’est pas le temps des différents intervenants. Quand on assiste au développement de cette identité, on a toujours l’impression que ça va trop lentement ou trop rapidement ; c’est parce que l’on prend comme référence, tout à fait inconsciemment, son propre temps subjectif. Ne pas conserver la neutralité dans ce registre, c’est prendre sa personnalité comme référence pour autrui .La question du temps renvoie à la disposition éthique de l’accompagnant ».
Catherine Konstantinovitch – Conseiller à la Cour d’Appel de Montpellier
« Exercice de l’autorité parentale et pathologies : l’office du juge »
Il est essentiel que le juge fixe le cadre qui servira de support aux interventions éducatives, voire thérapeutiques en rappelant les places générationnelles, l’impératif de différenciation, qu’il énonce l’écart générationnel à savoir que parents et enfant occupent des places hiérarchisées différentes qui doivent être respectées, le devoir d’éducation des parents, la distinction à opérer entre désirs du parent et des enfants et aussi la nécessité d’opérer lorsqu’on devient parent une permutation symbolique des places ( expression d’AlexandraPapageorgiou-Legendre ) d’enfant de ses parents il faut se positionner en parent de son enfant. C’est à partir de là que pourront être travaillées les dysfonctionnements et les questionnements : que les troubles psychiques ne sont pas inéluctables pour l’enfant d’un parent malade, que respect ne signifie pas pour l’enfant soumission absolue au désir du parent au mépris de sa propre construction, qu’aimer un enfant ne suffit pas à satisfaire l’obligation d’éducation et donc de limites à la charge du parent.
Frédérique Van Leuven – Psychiatre
“Ma mère a un arbre qui lui pousse dans la tête”
2013
22e Journées Nationales d’Etude – La ROCHELLE
“Repenser les besoins d’attachement des enfants à l’aune des parentalités plurielles”
Les vidéos sont disponibles dans l’espace adhérent.
Michèle BECQUEMIN – sociologue, Maître de conférences en sciences de l’éducation, Université Paris Est
« L’enfance en danger : quel référentiel politique pour quelle protection ? »
Martine MORALES – Psychologue, psychothérapeute
« La théorie de l’attachement : éclairages et applications cliniques aux situations de placement familial »
Hubert BOUTSEN – Pédopsychiatre
« Evaluation des fonctions parentales des parents
Evaluation des compétences parentales chez les accueillants »
Daniel COUM – Psychologue clinicien, psychanalystes
« Qui sont les parents de l’enfant placé ? »